La Salle des Dominicains – Espace culturel des Pénitents
À proximité de l’église paroissiale Saint-Paul et sur la rive droite du Rhônel, l’église des Dominicains (ex espace des Pénitents) faisait partie d’un vaste ensemble conventuel.
La décision d’installer dans la ville de Clermont-Lodève un couvent des Dominicains est attribuée au maître de l’ordre, Béranger de Landore.
Le 14 février 1317, l’ordre avait obtenu du Pape Jean XXII une bulle accordant une autorisation globale de fonder vingt couvents, puis Bérenger Guilhem V, seigneur de Clermont, donna le terrain dans lequel furent construits le couvent, l’église et le cloître (17 avril 1320).
La construction de l’église, de style gothique méridional, dura jusqu’au XVe siècle (portail et rosace).
Le couvent fut détruit lors des guerres de Religion en 1568.
Il renaît de ses cendres sous l’impulsion du Père Michaelis qui expérimenta en 1594 une réforme de l’Ordre des Frères Prêcheurs, généralisée par la suite.
Des travaux furent effectués en 1666, mais le nouvel édifice n’égala pas la beauté du bâtiment antérieur. En 1767, le couvent abritait sept ou huit religieux et deux frères aux études. Ils travaillaient à l’éducation de la jeunesse et au ministère pastoral du diocèse de Lodève.
À la Révolution le couvent devient propriété de la commune. L’ancienne église fut affectée à diverses fonctions (cartoucherie, chapelle des Pénitents, marché couvert, annexe du collège, locaux des Services Techniques…) puis réhabilitée à la fin du XXe siècle.
À l’emplacement du couvent fut construit le Collège communal, aujourd’hui le Lycée René Gosse.
L’église des Dominicains est aujourd’hui un bâtiment municipal polyvalent, lieu de manifestations culturelles et festives, d’expositions et de concerts.
La réhabilitation de cet espace doit faire de cet édifice remarquable une véritable vitrine du cœur de ville sur l’axe touristique que constitue la route départementale 908 en traversée de Clermont l’Hérault, vers Villeneuvette, Bédarieux et le lac du Salagou.
L’église des Dominicains a été inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 16 janvier 1939.